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Juliana Rotich

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Juliana Rotich
au Forum économique mondial en 2012.
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Distinctions

Juliana Rotich, née en 1977 au Kenya, est une spécialiste kényane des technologies informatiques qui a notamment participé à la création du premier logiciel open-source « made in Africa », Ushahidi, pour cartographier les dégâts et les témoignages dans les situations de crise, et qui dirige l'association de même nom. Elle travaille également à des solutions techniques facilitant l'accès à Internet sur tout le territoire africain.

Vidéo externe
Juliana Rotich: conférence sur le boîtier BRCK, TED conférence, juin 2013

Rotich est née au Kenya. Après avoir fréquenté l'école primaire et secondaire au Kenya, elle est admise à l'université du Missouri à Kansas City, aux États-Unis. Elle y obtient un Bachelor en informatique. Elle est boursière du MIT Media Lab[1]. Après ses études, elle travaille dans l'industrie informatique un peu plus de 10 ans.

Elle devient ensuite directrice de Ushahidi, une organisation à but non lucratif développant le site Ushahidi.com et le logiciel Open source de même nom permettant de maîtriser, vérifier et consolider les informations provenant du web ou de téléphones mobiles, avec géolocalisation, en situation de crise. « Ushahidi » est le mot swahili qui signifie « témoignage ». Le logiciel est utilisé pour la première fois lors des violences postélectorales au Kenya en 2007-2008; il a depuis été utilisé au Chili, Japon, Nouvelle-Zélande, Australie, Pakistan, Tanzanie, et à Haïti[2]. Pour faciliter l’accès à Internet, y compris dans les zones sans électricité, elle a élaboré, depuis le iHub à Nairobi, un espace communautaire ouvert fondé en 2010 par son ami blogueur Erik Hersman, le boîtier BRCK[3]. La BRCK agit comme un internet de secours de sorte qu'en cas de coupure de courant, elle bascule et se connecte automatiquement au réseau le plus proche. Elle permet d'avoir une connexion internet même dans les régions les plus reculées.

En tant que blogueuse, elle écrit des articles sur Afrigadget.com, agit en tant que rédacteur chargé de l'environnement sur Global Voices. Comme conférencière, elle est connue pour ses analyses sur la technologie en Afrique et pour exprimer ses préoccupations au sujet de la perte de zones forestières et de captages d'eau autochtones au Kenya. Elle est une conférencière Senior des sessions TED [4],[1].

Afin de remédier au manque d'accès à internet dû aux coupures de courant à Nairobi, Rotich a cofondé la société BRCK Inc. qui produit un routeur WiFi mobile auto-alimenté qui dispose d'une batterie et d'un stockage embarqués[5]. En 2019, BRCK acquiert Surf, un autre fournisseur d'accès à Internet, devenant le plus grand réseau WiFi public d'Afrique subsaharienne.

Distinctions

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En 2011, Juliana Rotich a été nommée «entrepreneur social de l'année» par la Schwab Foundation au Forum économique mondial[6].

Le , elle a participé à une table ronde du W-20 à Berlin, avec Angela Merkel, Christine Lagarde, la reine Máxima, Chrystia Freeland, Ivanka Trump entre autres.

Le , elle a été nommée docteur honoris causa de l'université de Namur.

Le 23 octobre 2019, la chancelière allemande Angela Merkel lui décerne le Prix de la fondation allemande pour l'Afrique 2019, qui récompense son engagement en faveur de la liberté d'expression[7].

Notes et références

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Références

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  1. a et b (en) « Juliana Rotich », sur The TED Fellows Directory.
  2. Barkham 2011, The Guardian.
  3. Tilouine 2015, Le Monde.
  4. (en) « Ushahidi ».
  5. (en-US) « Juliana Rotich, co-founder of Ushahidi, creator of open-source software - Kenyan techpreneur », sur Lionesses of Africa (consulté le )
  6. Africa's Leading Social Entrepreneurs to be Awarded at World Economic Forum in Africa.
  7. « Juliana Rotich lauréate du Prix de la fondation allemande pour l’Afrique 2019 », sur lesdirigeantes.com (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Patrick Barkham, « Juliana Rotich », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  • Laure Belot, « Ushahidi.com aide les peuples en difficulté », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Flore Vasseur, « Geeks party en Tanzanie », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Joan Tilouine, « 8 mars, neuf femmes qui font avancer l'Afrique. Juliana Rotich, la reine des geeks d’Afrique », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Liens externes

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